« Bacon en toutes lettres » est l’exposition majeure du deuxième semestre qu’il serait dommage de manquer si vous êtes à Paris, d’autant que le Centre Pompidou qui présente l’exposition, n’est situé qu’à un kilomètre du Relais du Louvre. Comme il est toujours plus intéressant de connaître la vie, la sensibilité d’un artiste pour apprécier son œuvre, voici quelques mots sur le peintre et sur l’exposition qui vous seront, nous l’espérons, utiles à votre visite.
Francis Bacon a passé son enfance à Dublin. Chassé par son père lorsqu’il découvre son homosexualité, il quitte l’Irlande à l’âge de 16 ans et rejoint Berlin puis Paris où il voit en 1928 chez le Galeriste Rosenberg une exposition de Picasso qui déclenche son envie de peindre mais vit de petits boulots pendant plus d’une dizaine d’années. Réformé militaire pour asthme, il se retrouve alors seul et commence réellement à peindre en 1944. C’est le début de sa carrière publique.
La peinture de Francis Bacon est souvent en mouvement voire torturée : Torsions, diffusion ou essorage mélangent ses couleurs. Il est touché par la beauté mais on pourrait dire qu’il peint la laideur. Il est d’avantage hanté par la vieillesse que par la mort. « Un homosexuel flotte sur la beauté../..mais la vieillesse est un marais » dit-il.
In 1961, Francis Bacon began to rent a rather modest house in the district of South Kensington in London where he installed his studio upstairs. The workshop was quickly transformed into a chaotic sedimentation of objects and materials that were only organized when moving around became almost impossible. « What is art? « he said. « It’s trying to take something out of the chaos of existence »
Pour Bacon, le peintre doit réinventer le réalisme. « Si l’on est capable de traduire l’intensité de l’apparence de quelqu’un, on est souvent conduit au bord de la caricature » commente le peintre. Lorsqu’il réalise un portrait, il représente l’apparence de l’individu, profondément liée à son comportement en se gardant d’en réaliser l’illustration : « Il faut abréger jusqu’à l’intensité ».
Francis Bacon affirme en 1964 avoir beaucoup puisé son inspiration chez Cimabue, Rembrandt et Velasquez mais il est également très inspiré par la littérature. C’est la première exposition en France depuis plus de 20 ans consacrée à l’œuvre de Francis Bacon et à son rapport à la littérature. Elle comporte soixante tableaux réalisés durant les deux dernières décennies du peintre, de 1971 à 1992.
Francis Bacon lisait surtout ce qui inspirait en lui « des images immédiates ». Des images qu’il formait de l’univers poétique et de la philosophie existentielle dans laquelle il se plongeait.
Bacon dit en 1964 qu’il n’a encore jamais créé la magie dans ses toiles. Il pense ne jamais l’avoir obtenue, ne « jamais avoir réussi » et c’est que qui le motive à continuer. Pourtant deux ans plus tôt la Tate Gallery de Londres réalise la première grande rétrospective de l’œuvre de Francis Bacon suivie en 1963 d’une autre rétrospective par le Guggenheim Museum de New York.
A la différence de Picasso Francis Bacon a conservé la fragilité et l’humilité d’un enfant blessé.
BACON EN TOUTES LETTRES
du 11 Septembre 2019 au 20 janvier 2020 de 11h00 à 21h00
Gallerie 2 – Centre Pompidou
En savoir plus sur l’exposition
19, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois
75001 Paris
+33 (0)1 40 41 96 42
